« Fin de terre » est à notre connaissance la première pièce traitant de la détérioration du climat. Sa force, c’est aussi de ne jamais sacrifier la dramaturgie à la volonté d’alerter sur un des plus grand péril de notre temps.
Dans un pays indéterminé, sur une presqu’île, Madame, femme d’un certain âge, vit avec Annia, jeune fille qu’elle a prise sous sa protection dans son « bistrot-blockhaus », d’où elles ne sont plus sorties depuis deux ans. A la suite de phénomènes météorologiques, la presqu’île s’effondre lentement, il n’y aplus ni village ni maisons, et la population est ramenée à une situation quasi préhistorique. Seule l’auberge tient encore debout. Le huis clos s’ouvre avec l’arrivée de Radjick qui apporte avec lui toute la violence de l’extérieur et raconte. Peu à peu les masques tombent. Un nouveau personnage fait son entrée, John Voltness, et nous rappelle que décisions ou absence de décisions peuvent avoir des conséquences dramatiques…
Toute la pièce est un crescendo qui conduit à révéler l’implication de Madame dans le drame de la terre.
Riche d’une tension humaine qui a bouleversé ceux qui l’ont vue, cette pièce mêle le cataclysme des vies personnelles à un cataclysme qui nous menace tous.
Créée en juillet 2004 au festival d’Avignon, l’accueil du public fut chaleureux et émouvant. La presse, dans un contexte aussi difficile que le festival, a rendu compte de cette création en termes élogieux. Elle a été ensuite reprise de 2006 à 2008 à Paris, Avignon et en tournée pour plus de 150 représentations.
Le texte de « Fin de terre » de Georges de Cagliari, est publié aux Editions de la Musaraigne, il a également fait l’objet de nombreuses traductions en Europe.